... en Indonésie sur l'île de Java?

Publié le par Et si on allait...

Après 6 mois de voyage en Asie, les parents débarquent à Jakarta.

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Jakarta est exactement ce que nous attendions : une ville grouillante et polluée qui n'offre guère d'intérêt. 
Le temps de retrouvailles bien arrosées en Bintang, la bière locale, et nous étions partis, sacs à dos sur les épaules (y compris les parents) pour rejoindre la ville de Bogor.

Baobab au jardin botanique de Bogor :

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Une petite glace?

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Là-bas un guide nous a proposé un séjour de 2 jours et 1 nuit à travers la montagne Salak.
Nous avons fait de multiples arrêts pour voir, entre autres, les plantations de thé et de cacao, la fabrication artisanale de marionnettes ainsi que des sources d'eaux chaudes. Les rizières en terrasse que nous avons vues dans cette région étaient d'une beauté à couper le souffle, plus belles que toutes celles que nous avions vues jusque-là. Mais le véritable intérêt de cette expédition résidait dans le logement et la "route" pour y accéder. Le chemin pentu et caillouteux emprunté en minibus pour rejoindre le lieu de notre étape a beaucoup fait rire nos parents. Une fois en haut du sentier nous découvrions "Bamboo House". Comme son nom l'indique nous avons séjourné dans une maison en bambou on ne peut plus spartiate. Les chambres dont le sol était en terre battue ne comprenaient qu'un matelas (et un cafard en déco dans notre chambre). Le soir nous avons dîné sur des tapis, assis tout autour des plats, un excellent repas traditionnel.
C'est sûr que pour nos parents voyageant habituellement en groupe organisé, le dépaysement était assuré!

"trek" de 2 jours et 1 nuit aux environs de la montagne Salak:

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Bamboo house, notre hébergement précaire mais folklorique pour la nuit:

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Après cette aventure de deux jours en pleine nature, nous avons rejoint la ville de Jogjakarta pour un programme plus culturel : la visite des temples bouddhiques de Borobudur et hindous de Prambanan, deux sites incontournables de Java. Sur le chemin pour nous rendre à Borobudur, nous avons pu constater les dégâts causés par l'éruption volcanique du Mérapi en 2010. Maisons ravagées, cendres omniprésentes, vente de DVD des images de la catastrophe!
Des 2 sites, notre préférence va vers celui de Prampanan, composé de grandes stupas ornées de sculptures hindous, Shiva et Ganesh étaient au rendez-vous. 

Dégâts causés en 2010 par le volcan Merapi près de Jogjakarta:

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Temples de Borobudur:

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Temples hindous de Prambanan:

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Les mamans et moi au milieu de collégiens:

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Dans la ville de Jogjakarta:

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Puis nous reprenions notre route vers l'est pour rejoindre 2 sites qui nous tenaient à coeur : les volcans de Bromo et du Kawah Ijen. Deux endroits, deux ambiances différentes mais qui nous ont tous deux coupé le souffle et qui resteront à jamais gravé dans nos mémoires. 
Commençons par le Bromo...

L'hôtel dans lequel nous séjournions était situé au bord du Bromo. Arrivés de nuit, nous pouvions juste tenter de deviner ce qui allait nous attendre le lendemain matin. Nous ne voyions rien d'autre qu'un ciel magnifiquement étoilé et une voie lactée parfaitement distincte. Même si notre bus était confortable (merci aux parents), la conduite quelque peu sportive et dangereuse de notre chauffeur (qui a fasciné le papa de mon homme) ainsi que les 12 heures de trajet nous avaient tous épuisés. Les pommes de terre rôties au gruyère (un pur bonheur après quelques mois de riz et de pâtes) nous ont achevés. 

Le lendemain, très tôt (5h) et ce malgré l'épuisement dû au rythme effréné de ces derniers jours, nous nous levions de notre lit et écartions les rideaux afin d'entrevoir le lever du jour sur ce paysage volcanique tant attendu. Ce coup d'oeil a suffi à nous faire sauter dans les premiers vêtements que nous avons trouvés (polaire comprise, les nuits sont fraîches à cette altitude) pour nous approcher de ce monstre de beauté. Le cône fumant du Bromo est entouré des monts Batok et Kursi. Cet ensemble est lui-même situé au centre d'une caldeira de 10 kilomètres de diamètre et encerclé par des falaises qui sont en réalité les rebords d'un immense cratère. Les tout premiers rayons du soleil baignaient le tout dans un rose très pâle, un vieux rose se mariant avec délicatesse aux cendres grises projetées de ce trou béant. La colère de cette terre s'opposait à la douceur de ce décor. 

 

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Après un petit-déjeuner pris devant ce paysage lunaire, nous sommes allés l'observer depuis une crête longeant le cratère. Dans l'après-midi, nous sommes descendus sur la caldeira, le laotian pasir. Derrière le mont Batok s'étend une longue plaine. Nous marchions sur un désert de sable, le calme était aussi plat que le sol que nous foulions. Seul le vent nous sifflait sa douce musique au creux de l'oreille. L'érosion a dessiné de profondes rides sur le mont Kursi. Le soleil commençait à décliner. Nous jetions un dernier regard émerveillé sur ce paysage si particulier. Il était l'heure de rebrousser chemin. 

  

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Mais nous n'en n'avions pas fini avec ce volcan. Le jour d'après, la conquête du Bromo se faisait à moitié motorisée. Il fait encore nuit quand nous quittons notre lit douillet. Un 4x4 nous attend pour nous rapprocher du Gunung Penanjakan. Un chemin raide que nous gravissons dans la pénombre nous mène à l'endroit d'où nous pouvons scruter la nuit laisser place au jour. Les lueurs de l'aube apparaissent lentement. La caldeira est masquée par un mélange de cendres et de brume. Le Bromo prend son temps avant de dévoiler enfin ses contours. Puis le gunung Semeru fumant dans le fond se dessine à son tour. Petit à petit les couleurs deviennent plus chatoyantes. Le moment de descendre dans l'arène est arrivé. Le volcan crache tant de cendres que l'on ne sait pas si l'on va pouvoir gravir les 250 marches qui mènent au cratère.


 

Le lever du soleil sur la région de Cemoro Lawang :    

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A ses pieds, des Indonésiens à dos de cheval, vêtus de ponchos et de couvre-chef proposent leur service : on évite de marcher contre la modique somme d'un euro. Nous déclinons l'offre mais achetons tout de même un masque afin de nous couvrir le nez et la bouche. 


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Bientôt nous ne discernons plus que les silhouettes de nos compagnons de marche. Nous avons une pensée pour les nomades du désert. Nos pieds sont de plus en plus lourds. Nous avançons maintenant dans des dunes de cendres que le vent nous envoie en plein visage. Quelques centaines de mètres plus loin, précisément au pieds des marches, nous ferons marche arrière. Les conditions nous étaient défavorables mais quelle expérience! 

 

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Nico, son père et moi pendant l'ascension:

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Et continuons avec les Kawah Ijen...

 

A l'extrême est de l'île de Java, dans une région faiblement peuplée d'Indonésie, un volcan, le Kawah Ijen, culmine à 2368 mètres. Principal centre d'exploitation de soufre du pays, celui-ci servant essentiellement au raffinage du sucre. 

Durant les trois kilomètres de montée abrupte menant au bord du cratère, nous avons commencé à croiser des porteurs chaussés de tongs, cargaison de soufre sur l'épaule nous demandant, en échange d'une photo ou d'un morceau de soufre sculpté une cigarette, quelques pièces de monnaie ou même des biscuits. 
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Ce jour-là, le temps était brumeux et malgré le vent qui soufflait sur la crête, le filtre blanc ne se dissipait pas. Nous ne pouvions apercevoir qu'une infime partie du fameux lac turquoise situé au fond du cratère. Les deux côtés des parois étaient parsemés de racines d'arbres morts. Un paysage apocalyptique, un décor de fin du monde dans lequel nous nous imaginions, l'espace d'un instant, seuls au monde. 
En avançant nous découvrions un chemin raviné fait de gros cailloux, ponctué de petits points jaunes, qui descendait dans la soufrière. Ces petits points jaunes étaient en fait des ramasseurs, près d'une centaine d'hommes portant de 60 à 80 kg (trois de ces hommes portent même jusqu'à 110 kg) de cette matière jaunâtre sur leurs épaules meurtries. Ils vont du dépot de soufre au fond du cratère deux fois par jour et font, en moyenne, seize kilomètres. 300 ramasseurs au total collectent, à la barre à mine, 15 tonnes de soufre par jour. Pour ce dur labeur, ils gagnent à peine 650 roupies par kilo (l'équivalent de 0,05 euro). Notre groupe s'était divisé et nous n'étions plus que trois (papa Klein et nous) face au lac fumant et à cette scène d'esclavage des temps modernes tout en essayant de respirer le moins possible de ces émanations sulfureuses. Quand nous redescendions sur le versant du volcan, le silence était de rigueur et chacun nous, les yeux humides, étions perdus dans nos pensées. Une image nous a achevés : une jeune chinoise d'environ 25 ans était assise sur une chaise portée par quatre mineurs telle une duchesse du XVIII siècle!
 

 

Volcan Kawah Ijen et ses porteurs de souffre:

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"Superviseur" de la soufrière: 

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Toute la petite famille sur le ferry allant de l'île de Java à Bali:

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Publié dans Voyage

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C
Superbes photos! ça donne envie!!
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J
<br /> Incroyable ! On se croirait sur Arte, mais en accéléré. Durs les sacrifices d'animaux et le verre hyper saaaaale ;-). Par contre énormément de photos superbes. Il y a là de quoi faire de belles<br /> expositions ou peut-être un livre de photos. On doit beaucoup changer intérieurement face à de telles expériences. L'extérieur (à part la barbe du beau gosse) ne change pas beaucoup. Sabrina serait<br /> canon même sur un tas de fumier ;-). Attention au retour... Je pense à vous. Gros gros bisous !!!! ;-) J.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Pas d'âne pour porter tout cela ?<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Enfin !!!! une photo de la colonie de Vacances !!!!<br /> On ne risque plus de vous confondre avec des "locaux" !!!<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Enfin !!!! une photo de la colonie de Vacances !!!!<br /> On ne risque plus de vous confondre avec des "locaux" !!!<br /> <br /> <br />
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